Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, pourrait bientôt être confrontée à une sanction majeure de la part de l’Union européenne. Accusée d’avoir abusé de sa position dominante en liant son service de petites annonces, Facebook Marketplace, à son réseau social phare, la société pourrait se voir infliger une amende pouvant atteindre 13,4 milliards de dollars, soit 10 % de son chiffre d’affaires mondial en 2023. Cette décision fait suite à une enquête lancée en juin 2021, au cours de laquelle la Commission européenne a examiné les pratiques de Meta et leur impact sur la concurrence.
En plus de lier Facebook Marketplace à Facebook, Meta est également accusée d’imposer des conditions commerciales déloyales aux services concurrents qui font de la publicité sur ses plateformes. Malgré les tentatives de Meta pour apaiser les régulateurs, notamment en limitant l’utilisation des données publicitaires de ses concurrents, ces efforts ont été jugés insuffisants par la Commission européenne. Face à cette potentielle sanction, Meta a maintenu sa position, déclarant que les accusations de l’UE sont infondées et affirmant son engagement à travailler de manière constructive avec les autorités pour démontrer que ses innovations bénéficient aux consommateurs et à la concurrence.
Cette affaire met la lumière sur les défis auxquels sont confrontés les géants de la technologie alors que les régulateurs européens intensifient leur surveillance des pratiques commerciales pour garantir une concurrence équitable. Le verdict attendu en septembre ou en octobre pourrait non seulement avoir des répercussions financières considérables pour Meta, mais aussi envoyer un message fort à l’industrie technologique mondiale sur l’importance du respect des règles de concurrence.