Quelques jours avant la fin de sa présidence, Donald Trump décidait d’un dernier coup d’éclat dans le domaine des nouvelles technologies. L’ancien président américain a placé 11 entreprises chinoises sur liste noire, ces 11 firmes étaient accusées de fournir des technologies à l'armée de la République populaire de Chine et de représenter un danger pour la sécurité nationale américaine. Parmi ces firmes chinoises, on trouve Xiaomi —ajoutée à une liste noire différente de celle de Huawei.
Le géant chinois, qui s'est récemment imposé à la troisième place du marché du smartphone dans le monde, ne pouvait plus être financé par des investisseurs américains. Xiaomi s'est rapidement tourné vers les tribunaux pour faire annuler cette ordonnance restrictive. Deux mois plus tard, une cour de justice de Washington DC a donné raison au fabricant chinois, levant temporairement les sanctions.
L’agence Bloomberg a pu avoir accès aux documents de l’accord judiciaire passé entre l’administration américaine et l’entreprise chinoise. L’agence a écrit en soulignant que les parties concernées négocient les conditions spécifiques de l'accord et feront une proposition conjointe distincte avant le 20 mai.
Xiaomi Corp. et le gouvernement américain sont parvenus à un accord pour mettre de côté la liste noire de l’administration Trump qui aurait restreint les investissements américains dans le constructeur chinois de smartphones
Malheureusement, les conditions de cet accord sont encore inconnues. Le rapport précise que les conditions exactes sont encore en cours de négociation. Un consensus devrait être annoncé avant le 20 mai 2021. Sans surprise, l'annonce a provoqué un rebond de l'action en bourse de Xiaomi à Hong-Kong. Lors de la séance, l'action boursière a grimpé de 6,71%.
Néanmoins, une rumeur laisse penser que Xiaomi commence à se méfier d'éventuelles mesures américaines. D'après une vidéo publiée en ligne, le fabricant a développé une surcouche MIUI basée sur HarmonyOS en lieu et place d'Android. Craignant d'être privé de licence Android à la manière de Huawei, Xiaomi s'apprête-t-il à abandonner Android ? On vous en dit plus dès que possible.
Rappelons néanmoins que les sanctions infligées initialement à Xiaomi sont bien plus faibles que celles prononcées il y a deux ans à l’encontre de Huawei. Sur ce point, l’administration Biden semble par ailleurs vouloir prolonger les sanctions contre le constructeur chinois. Le gouvernement a même renforcé les sanctions à l’encontre de Huawei en mars derniers afin qu’elles visent également les éléments intégrés « avec ou dans des appareils 5G ».