Les entreprises, administrations, aéroports et hôpitaux du monde entier ont été frappés par une panne informatique majeure dès vendredi matin, paralysant de nombreux services essentiels. À l'origine de ce chaos, une défaillance dans le système d'exploitation de la multinationale américaine Microsoft, exacerbée par une mise à jour défectueuse de l'antivirus de la société Crowdstrike.
Tout a commencé lorsque Microsoft a signalé une panne de service affectant Crowdstrike, impactant gravement les entreprises à travers le globe. « Nous enquêtons sur un problème affectant la capacité des utilisateurs à accéder à diverses applications et services Microsoft 365 », a déclaré la firme de Redmond. Des mesures d’atténuation ont été prises, mais les perturbations demeuraient notables.
Cette défaillance a eu des répercussions majeures. Les aéroports de Sydney, Berlin et Madrid, ainsi que des compagnies aériennes telles qu’Air France, Delta Airlines, American Airlines et United, ont tous signalé de fortes perturbations. En France, les aéroports d'Orly et Roissy ont subi des retards et des perturbations en raison de la panne. Toutefois, la situation au Maroc est légèrement différente. Selon SNRTnews, une source à l'Office National Des Aéroports (ONDA) a confirmé que les aéroports marocains sont pour l'instant épargnés par les conséquences de cette panne. « Il n’y a aucun impact sur les vols pour le moment. Cette panne concerne principalement quelques compagnies aériennes, en particulier des compagnies low-cost utilisant les systèmes Microsoft », a-t-elle précisé.
L’impact économique s’en vite fait sentir. La Bourse de Paris a ouvert en léger recul, avec une baisse de 0,68%, tandis que la Bourse de Londres a également été affectée par des problèmes techniques. Aux États-Unis, le numéro d’urgence 911 est devenu inaccessible, causant une onde de choc supplémentaire. En Australie, plusieurs grandes banques ont été paralysées, empêchant les transferts d’argent. Les supermarchés comme Woolworths ont dû fermer certaines de leurs caisses en libre-service. Aux Pays-Bas, plusieurs hôpitaux ont dû fermer des services d’urgence et reporter les opérations.
Heureusement, l'hypothèse d'une attaque informatique a été rapidement écartée. L'Agence française de sécurité informatique (Anssi), ainsi que les autorités britanniques et suisses, ont confirmé qu'aucun élément ne laissait penser à une cyberattaque. Le coupable ? Une mise à jour défectueuse de l'antivirus Crowdstrike, intégré au système Microsoft. Fondée en 2011, l’entreprise texane est spécialisée dans la lutte contre les attaques informatiques et la sécurisation des données dans le cloud.
Bien que Crowdstrike ait annoncé avoir corrigé son programme, les effets de cette panne mondiale se faisaient encore sentir. Cet incident met en lumière la vulnérabilité des systèmes informatiques mondiaux et notre dépendance croissante aux infrastructures numériques complexes. C'est une leçon d’humilité pour l’industrie technologique, rappelant que personne n’est à l’abri, même les géants du secteur.