Apple menace des leakers chinois et leurs demande de dévoiler leurs sources

La firme de Cupertino commence à être exaspérée de voir des fuites sur les noms de ses futurs iPhone, sur les caractéristiques des prochains iPad, sur ses projets secrets comme les Apple Glass ou encore l'Apple Car... Cette situation ne peut plus durer et c'est pour cela que le géant californien a décidé de réagir en procédant à des poursuites judiciaires envers les leakers qui dévoilent des informations sensibles qui doivent rester en interne.

Selon un rapport de Vice, le 18 juillet dernier, Apple a envoyé une lettre de cessation et d'abstention à un spécialiste des fuites basé en Chine. La personne en question explique avoir reçu une lettre d'avertissement de Fangda Parteners, un cabinet d'avocats qui travaille pour Apple en Chine. On peut notamment y lire :

Vous avez divulgué sans autorisation une grande quantité d'informations relatives aux produits non commercialisés et aux rumeurs d'Apple, ce qui a constitué une violation délibérée des secrets commerciaux d'Apple.

Le document demande au leaker d’arrêter l’acquisition, la publicité et la vente d’appareils Apple en fuite. Au passage, la firme tente en outre de faire passer le blogueur chinois aux aveux et lui demande de fournir la liste de ses complices et revendeurs.

Pour appuyer son argumentaire, Apple n’y va pas de main morte :

Par le biais d’une enquête, Apple a obtenu des preuves pertinentes concernant votre divulgation non autorisée de produits non commercialisés et faisant l’objet de rumeurs. Votre infraction intentionnelle se manifeste spécifiquement comme suit : publication d’informations non publiées sur les nouveaux produits d’Apple par le biais de plateformes de médias sociaux, y compris, mais sans s’y limiter, le design et les performances de ces nouveaux produits.

Le leaker en question s’est vu donner 14 jours pour signer un document attestant qu’il se pliera aux demandes de la marque. L’histoire ne précise pas ce qui se passera en cas de refus, mais on se doute qu’Apple dénoncera tout simplement le contrevenant à la police.

Dans une conversation en ligne, le revendeur a ajouté :

ils veulent savoir comment les informations ont fuité et comment les éléments de la chaîne d’approvisionnement ont été vendus à certaines personnes

Vice souligne au passage qu’un autre revendeur, qui avait pour pseudonyme Mr White sur Twitter avait fermé son compte dans le courant du mois de juin. D’autres revendeurs ont pour leur part indiqué à Vice qu’il n’avait pas reçu de lettre. En tout cas, Apple semble bien décidé à siffler la fin de la récré.

Comment cette affaire a-t-elle débuté ?

Le scandale des iPhone volés à commencé vers 2018, alors que de nombreux prototypes se sont vus être vendus sur les réseaux sociaux de manière totalement illégale. Alors que la sortie de l’iPhone 13 se fait attendre, il semble crucial pour l’entreprise de mettre fin à ce trafic en éradiquant le problème à la source.

À l’époque, Apple n’a pas souhaité faire de commentaire sur cette affaire, et les moyens mis en place par l’entreprise pour arrêter ce trafic, si tant est qu’il y en ait eu, n’étaient pas connus. Dans un sens, il paraît compréhensible que la firme internationale veuille préserver son image de marque même si des personnes malhonnêtes travaillent pour elle.

Cette lettre est donc le signe que certaines actions ont bien été mises en place et qu’Apple ne compte pas en rester là avec ses leakers. Il semblerait également que plusieurs des revendeurs sur internet aient reçu cette même lettre les sommant de dénoncer leurs sources dans les 14 jours suivant la réception de la mise en demeure.