Apple étend sa commission de 30 % aux publicités Instagram et Facebook dans le monde entier

Dans une démarche qui risque de faire grimacer les annonceurs sur iOS, Apple a décidé d'étendre son célèbre "impôt Apple" de 30 % à partir du 8 juillet. Cette extension signifie que tous ceux qui veulent faire de la pub sur Facebook et Instagram via leur iPhone ou iPad devront aussi payer pour la poche de Tim Cook, en plus de l'annonce elle-même. Cette initiative, d'abord testée aux états unis en février dernier, est maintenant imposée à l'international, malgré les plaintes et inquiétudes des marketeurs et des développeurs.


Nouvelles orientations pour contourner la commission Apple

Comme les développeurs de jeux mobiles redirigeant les joueurs vers des boutiques en ligne, des entreprises comme Meta, cherchent déjà des alternatives pour les annonceurs, les orientant vers les versions bureau de Facebook et Instagram. En diffusant leurs publicités sur facebook.com et instagram.com, ces entreprises espèrent éviter les frais supplémentaires imposées par Apple sur les applications mobiles, préservant ainsi des couts publicitaires stables pour les annonceurs sur bureau.

Apple exige sa part

Selon Pedro Pavón de Meta, les entreprises utilisant l'application Facebook ou Instagram sur iOS pour promouvoir leurs publications devront désormais s'acquitter d'une taxe supplémentaire de 30 % prélevée par Apple. Cette redevance, non pas facturée par Meta mais bien par Apple, fait partie intégrante des règles de paiement in-app de la société californienne, créant un environnement fortement contrôlé qui favorise Apple au détriment de la concurrence. 

Réactions et résistances

Facebook a été prompt à informer les annonceurs sur les alternatives pour éviter cette commission, soulignant clairement que ces frais sont imposés par Apple et non par Meta. Pendant ce temps, les pratiques anticoncurrentielles d'Apple ont mis l'entreprise sur le radar de l'Union européenne, où les régulateurs commencent à prendre des mesures contre ses politiques non conformes.

Cette nouvelle directive pousse Meta et d'autres à repenser leurs stratégies publicitaires sur iOS, avec des implications potentielles sur la visibilité et les coûts pour les petites entreprises et les influenceurs. En réponse, Meta introduit un processus de prépaiement pour les boosts sur iOS, ajoutant une commission supplémentaire de 30 % pour couvrir les frais de transaction d'Apple. Ce changement sera d'abord déployé aux États-Unis avant d'être étendu à d'autres marchés plus tard dans l'année.

Apple, de son côté, reste ferme sur l'application de ses règles d'achat intégré, affirmant que celles-ci sont essentielles pour maintenir l'intégrité de l'écosystème iOS. Cette nouvelle politique intervient après l'introduction d'une taxe de 27 % sur les méthodes de paiement alternatives aux États-Unis, et l'annonce de permettre aux développeurs de l'Union européenne de distribuer leurs applications sur des plateformes alternatives, moyennant une nouvelle redevance sur la technologie de base.